Elisabeth Guérard, AESTQ
Catherine Simard, professeure en didactique des sciences et technologies, Université du Québec à Rimouski, Lucia Savard, enseignante du primaire et professionnelle de recherche, Université du Québec à Rimouski, Mélanie Cantin, coordonnatrice des communications, Technoscience Est-du-Québec et Dominique Savard, directrice générale, Technoscience Est-du-Québec
Alexis Legault, étudiant à la maitrise, Kara Edward, étudiante au doctorat et Adolfo Agundez Rodriguez, professeur, Université de Sherbrooke
Audrey Groleau, professeure de didactique des sciences et de la technologie, Université du Québec à Trois-Rivières, Irvings Julien, stagiaire postdoctoral, Université du Québec à Trois-Rivières et Marco Barroca-Paccard, professeur de didactique des sciences de la nature, de la biologie et de la durabilité, Haute école pédagogique de Vaud (Suisse)
Isabelle Arseneau, doctorante, Université Laval, Audrey Groleau, professeure, Université du Québec à Trois-Rivières et Chantal Pouliot, Professeure, Université Laval
Ils ont résisté à la pire pandémie des 100 dernières années. Je parle ici des concours techno-scientifiques auxquels ont participé des milliers de jeunes Québécois en 2019-2020. Je suis bien heureux de voir que les Expo-sciences, Défi génie inventif, Défi apprenti génie, Zone01, Science on tourne!, Sanofi Biogenus Canada et autres compétitions du même genre, aient poursuivi leurs activités malgré tout. Non pas par besoin de normalité, mais parce que, si vous ne l’aviez pas remarqué dernièrement, notre société manque cruellement de culture scientifique.
Quelle joie de voir que les organismes se sont adaptés à la pandémie en permettant la tenue d’activités en respectant les règles sanitaires. Ils auraient pu baisser les bras et attendre que la tempête passe. Ils ont plutôt choisi d’aller de l’avant et d’innover. Événements virtuels. Jugement par Zoom. Prix remis par la poste. Tutorat à distance. Ce n’était peut-être pas toujours parfait, mais les jeunes étaient présents avec le même sourire que les années précédentes.
Quel bonheur de voir que les jeunes avaient encore envie de relever des défis malgré l‘annus horribilis qu’ils ont vécue. Ils ont retroussé les manches de leur sarrau et transformé le sous-sol de leurs parents en laboratoire de biotechnologie, en ateliers créatifs, en centre d’expertise en robotique ou en labo de chimie. Ce faisant, maman s’est impliquée dans la fabrication d’une mini serre alors que papa a supporté l’élaboration de graphiques. Un autre effet positif et inattendu de cette d’année pas ordinaire.
Quel soulagement d’apprendre que le personnel enseignant et le personnel de laboratoire, alors qu’ils en avaient pourtant plein les bras, ont continué de croire dans les bienfaits de ces concours. Que ce soit dans le cadre d’un cours ou sous forme d’activité extra curriculaire, ils ont continué de jouer les bougies d’allumage de nombreuses passions et carrières scientifiques. Ils ont bien compris que ces concours permettent aux jeunes de résoudre de vrais problèmes et de vivre de réelles démarches scientifiques ou technologiques, dont ils choisissent, pour une fois, la question de départ.
Évidemment, rien n’équivaut à l’énergie d’un gymnase transformé pour l’occasion en foire scientifique. Et Zoom ne remplacera pas le contact entre les participants et le public ou les juges. Comme tout le monde, je souhaite un retour à la normale cette année, bien que certains événements en format hybride soient déjà annoncés. Soulignons l’inventivité, la résilience et la volonté dont feront preuve les organisateurs, les participants et leurs accompagnateurs encore cette année.